Nombreux sont ceux qui pensent que le Tir à l'arc échappe au fléau du dopage. Ont-ils raison ou tort ? Il n'y a pas en effet de pratique dopante reconnue dans notre discipline ; cependant, les risques de dopage sont omniprésents, au quotidien, sur tous les terrains de compétitions et d'entraînements.
Une règle, la responsabilité objective
Pour faire simple : tout ce qui est retrouvé dans votre organisme est de de votre responsabilité. En matière d’antidopage, le principe fondamental de responsabilité objective s’impose à chaque sportif, quel que soit son niveau. Cela signifie que le sportif est responsable de toutes substances retrouvées dans son organisme à la suite d’un contrôle antidopage et une violation des règles antidopage survient lorsqu’une substance interdite est retrouvée dans son échantillon, indépendamment de la manière dont la substance s’y est retrouvée (intentionnelle ou non).
Attention à l'automédication
C'est la cause n°1 des cas positifs dans notre discipline. Une grippe, un bobo… et l'on prend un médicament pour se soigner sans imaginer un seul instant que des substances sont inscrites sur la liste des produits interdits. Si vous pratiquez en compétition, quel que soit votre niveau, avant de prendre tout médicament, consultez un médecin et portez à sa connaissance que vous pratiquez un sport de compétition. Vous pouvez également consulter vous-même la liste des médicaments qui contiennent des substances dopantes sur le site de l’AFLD.
Alcool, compléments alimentaires, drogues… Soyez vigilant
Les drogues, dont on connaît les effets dévastateurs, constituent également un taux important de cas positifs. Le cannabis ne fait pas exception, au-delà de la pénalisation, il a la particularité d’être détectable jusqu’à deux mois après la consommation.
Il en va de même pour l’alcool qui est strictement interdit aux compétiteurs.
Les compléments alimentaires peuvent présenter des risques pour la santé et des risques de dopage. Certains compléments pourraient contenir des substances interdites dont la consommation serait susceptible de conduire à un contrôle positif et à une sanction. Il n’existe aucune norme ou certification qui puisse garantir à 100% qu’un complément ne contient pas de substances interdites.
Sport et dopage
Les actions de lutte contre le dopage sont à la fois préventives mais aussi répressives. Les contrôles peuvent être effectués à tout moment lors de la pratique, en club comme en compétition.
Les Fédérations jouent un rôle primordial en matière de lutte contre le dopage. La FFTA se montre particulièrement active en matière d'information et de prévention.
Dopage et conduite dopante
La conduite dopante se définit par la consommation de produits en vue d’affronter un obstacle, réel ou ressenti ; elle peut commencer par l’utilisation de substances autorisées. Le dopage, quant à lui, se définit par l’usage de substances ou procédés interdits. Il constitue un risque majeur pour la santé du sportif qui s’y livre, pour la santé publique et pour l’image du sport. Les violations aux règles antidopage sont les suivantes :
- Les violations des règles antidopage
- La présence d’une substance interdite, de ses métabolites ou de ses marqueurs dans un échantillon fourni par un sportif.
- L’usage ou la tentative d’usage par un sportif d’une substance ou méthode interdite.
- La soustraction ou le refus au prélèvement d’échantillon.
- Les manquements aux obligations en matière de localisation.
- La falsification ou tentative de falsification de tout élément du contrôle du dopage.
- La possession d’une substance ou méthode interdite.
- Le trafic ou tentative de trafic d’une substance ou méthode interdite.
- L’administration ou tentative d’administration à un sportif d’une substance ou méthode interdite en compétition ou hors compétition dans le cadre de contrôles hors compétition.
- La complicité.
- L’association interdite.
- La menace, l’intimidation ou les représailles pour décourager des signalements.
Autorisation parentale pour tout prélèvement nécessitant une technique invasive lors d'un contrôle anti-dopage sur les mineurs et majeurs protégés.
Le code du sport prévoit une autorisation parentale écrite à présenter lors d'un contrôle antidopage nécessitant une technique invasive.
En cas de non présentation, le mineur ou majeur protégé s'expose aux sanctions prévues dans les textes en matière de lutte contre le dopage. En effet, l'absence d'autorisation équivaut à un refus de se soumettre aux mesures de contrôle et est susceptible d'entraîner des sanctions disciplinaires.
Renouvellement d'une licence après sanction
Article L231-8 du Code du sport - « Lorsqu'un sportif sanctionné en application des articles L. 232-21-1 à L. 232-23-3-12 sollicite la restitution, le renouvellement ou la délivrance d'une licence sportive, la fédération compétente subordonne cette restitution, ce renouvellement ou cette délivrance à la production d'une attestation délivrée par une antenne médicale de prévention du dopage à l'issue d'un entretien entre un médecin et l'intéressé. »
Le certificat doit ensuite être envoyé à la FFTA., Direction Administrative,12 Place Georges Pompidou 93160 Noisy Le Grand. La Fédération lèvera alors l'interdiction de renouvellement appliquée à la licence de l'intéressé